Présentation du Taï-Jitsu Do

Le Taï-Jitsu Do est un Art Martial de la Grande famille du « BUDO » ayant comme objectif la compréhension, de la « Voie » DO.

Le Taï-Jitsu Do est la « Voie de la technique du corps ». Ses racines remontent au début des arts de combat qui se sont développés en Chine puis ont migré vers les autres pays asiatiques.

 

Historique du TAI-JITSU, à l’usage des pratiquants de TAI-JITSU DO

(par S.EISENHUTH , anciennement responsable de la COMMISSION ETHIQUE)

Au moment  où nous opérons un recentrage sur l’éthique dans notre discipline, il semble opportun d’en profiter pour repréciser les origines du TAI-JITSU.

Ce document servira de support aux enseignants afin qu’ils diffusent  un message clair et précis à nos pratiquants.  La transmission de ce message est partie intégrante de l’enseignement. Une évaluation des ces connaissances sera intégrée à l’atelier « Culture et Tradition ».

Grâce, ou à cause, de l’accès à l’information en temps réel, on peut lire et entendre toutes sortes de définitions plus ou moins éclairées sur la genèse de notre discipline. Celles-ci conduisent à un flou artistique lorsqu’ il s’agit de définir les origines et les fondamentaux du TAI-JITSU DO.

L’une des grandes interrogations actuelles sur la naissance du TAI-JITSU est de savoir si c’est un art martial ancestral venu du Japon ou s’il a été créé en Europe par une équipe de pratiquants français d’arts martiaux traditionnels.

-Existait-il une discipline martiale japonaise, du nom de TAI-JITSU que nous aurions « copiée »  et aménagée ?

-Existait-il un pratiquant de cette discipline (J.Alcheik), qui aurait diffusé ses connaissances à l’un de ses élèves (R.Hernaez) ? 

-Est-ce une discipline purement française ?

A toutes ces questions il n’existe pas aujourd’hui, de réponses impératives, mais plutôt des interprétations personnelles qui évoluent au fil du temps et des opportunités.

La connaissance des origines de notre discipline que nous allons vous livrer, repose sur le vécu et les  participations de certains à la naissance du TAI-JITSU.

Tout commence dans les années 60 et le début des années 70...

Elèves de Maître Roland Hernaez alors jeune professeur de Judo, Karaté Do et Aikido, Daniel Dubois depuis 1958 et moi-même depuis 1962, suivons son enseignement dans les trois disciplines. Successivement élèves puis assistants, puis enseignants, chacun, tout en pratiquant régulièrement les trois écoles, s’oriente plus ou moins vers l’une ou l’autre en fonction de ses affinités.

En 1967, sous l’impulsion de R. Hernaez, et à la demande des anciens, nous décidons de réfléchir à une méthode de « self défense française ». L’équipe de départ regroupe entre autre : R . Hernaez, G.Hernaez, D.Dubois, S.Eisenhuth, C. Doudou, R.Duboust, G.Eisenhuth ... dans une moindre mesure : JP.Serta, A.Da Cuna, et d’autres selon l’avancée des travaux.

Des réunions de travail se tiennent dans une petite salle derrière la gare de Rueil Malmaison (92).

A l’époque il n’est pas question du nom de  TAI-JITSU inconnu pour la plupart des participants.

  R.Hernaez, en avait certainement connaissance par son travail avec  J.Alcheik, mais il ne nous en a pas informé et de ce fait n’a pas influencé notre réflexion en ce sens.

Notre recherche s’appuyait sur des constats :

  • Efficacité en self défense
  • Utilisation des techniques appropriées de chaque discipline que nous pratiquions
  • Créer une attirance pour les nouveaux élèves
  • Simplicité de pratique par rapport aux disciplines japonaises alors très strictes
  • Situation ou la vie du pratiquant peut être mise en danger.
  • Complémentarité de chaque discipline

Les bases de travail sont définies en utilisant les attaques de base utilisées en Aikido et Ju-Jitsu.

Les défenses utilisent les atémis du Karaté Do, les clés de l’Aïkido et les projections du Judo, transformés et réadaptés aux circonstances de la self-défense. Par exemple travail différent des déplacements, projections plus spécifiques et directes, etc. … afin d’obtenir rapidement le maximum d’efficacité.

Nous décidons aussi pour des raisons d’attractivité auprès des européens, de ne pas introduire de Kata au départ de cette discipline.

Au fur et à mesure de nos travaux, R.Hernaez par sa qualité d’enseignant sportif, nous amène à construire une méthode pédagogique structurée, accompagné en cela par D.Dubois. Nous la voulons, non figée, évolutive et surtout praticable par tous quelque soit sa morphologie, sa force physique et sa préférence technique.

Des contacts avec le Maitre Minoru MOCHIZUKI, éclairent différemment notre approche.

Il semble qu’au Japon le mot « TAI-JITSU » existe bel et bien. Ce n’est pas un art en soi mais un terme générique utilisé dans de nombreuses écoles de JU-JITSU pour définir la pratique à mains nues.

Dès lors et après accord du Maitre M.MOCHIZUKI, nous optons pour le nom TAI-JITSU (TAI=Corps, JITSU=Technique)  comme appellation de notre méthode, pour en faire une discipline martiale à part entière.

L’association TAI-JITSU, prend forme dans «  BUDO- ACADEMIE» fin 1967 et regroupe les divers pratiquants.

En 1972 un stage au Japon auquel participent  R.Hernaez, G.Hernaez et D.Dubois confirme cette appellation et  apporte la vision technique  du Shorinji-Kempo, qui influencera plus tard une branche du TAI-JITSU.

Pendant 4 années à partir de ce stage l’équipe a travaillé à réellement structurer la méthode. Les deux principaux instigateurs et moteurs en sont R.Hernaez et D.Dubois qui, de ce fait, sont les deux co-fondateurs.

Le TAI-JITSU ORIGINEL, discipline martiale, était né.

Cette première partie répond de manière précise aux questions sur les origines :

  • OUI ! Le nom TAI-JITSU existait au Japon bien avant que nous créions la discipline en France, mais c’est un terme générique et non une discipline.
  • NON !L’équipe n’en  était pas informé au départ de nos travaux.
  • OUI !Le TAI-JITSU est bien une méthode créée par des pratiquants français.
  • OUI ! Le TAI-JITSU, s’appuie à l’ origine sur une combinaison de techniques venues du JUDO, du KARATE et de l’AIKIDO, mais transformées et adaptées pour une progression pédagogique.
  • NON .De ce  fait, ce n’est pas un Art Martial Japonais au sens stricto sensu du terme mais bien une méthode française tirant son inspiration d’Arts Martiaux traditionnels japonais.

L’association Fédération Française de TAI-JITSU (FFTJ) vivra librement jusqu’en 1977.

En 1977, le Ministère de La Jeunesse et des Sports français délégua ses pouvoirs au Karaté Do et à l’Aïkido (jusqu’alors sous l’égide de la Fédération de Judo « FFJDA ») leur permettant ainsi de créer leur propre fédération délégataire. Pour des raisons d’affinité un protocole d’accord est signé avec la toute nouvelle FFKAMA dans le but d’assurer le développement rationnel de notre discipline, de faire reconnaitre les grades au niveau national et de permettre la préparation et l’obtention de diplôme d’état pour nos enseignants. La FFTJ disparait et devient une association affiliée à la FFKAMA.

Ce protocole implique que des évolutions techniques soient apportées à la méthode traditionnelle que nous pratiquions jusque là :

  • Structuration de bases techniques avec défenses par atémis, clés, projections prédéterminées.
  • Obligation d’intégrer des KATAS.

Le TAI-JITSU évolue alors :

  • 8 Techniques de bases sont instaurées en remplacement des attaques « Aikido, ju-jitsu »utilisées jusqu’alors.
  • 3 Katas sont crées : 1°Kata par R. Hernaez, 2°Kata par G. Hernaez, 3° Kata par D. Dubois afin de répondre aux exigences du DTN

De 1977 à 1985, le TAI-JITSU se développe au sein de la FFKAMA, sous une seule et unique entité.

Des divergences de vue contraignent  R.Hernaez à quitter la FFKAMA en 1985. L’association reprend alors son autonomie sous la forme de la Fédération Française de Tai-Jitsu avec un Président élu en Assemblée Générale : S. EISENHUTH (1986-1988).Des rapprochements sont effectués par la FFTJ auprès de la Fédération Française de Judo mais n’aboutissent pas. Le TAI-JITSU ORIGINEL reste au sein de la FFKAMA sous la direction technique de D.Dubois et membre du Comité Directeur.

L’association ETJE verra le jour au cours de cette période.

Des déboires juridiques contraignent R.Hernaez à prendre une autre appellation pour sa discipline et son retour au sein de la FFKAMA.

Ses contacts avec des maitres Japonais illustres, lui permettent d’obtenir la possibilité d’appeler son école : NIHON TAI-JITSU. A partir de ce moment, la technique  de celle-ci va diverger du TAI-JITSU ORIGINEL pour intégrer des formes de corps et des mouvements proches du  Shorinji  Kempo et  de la forme chinoise. D’autres différences techniques s’ajouteront au fil du temps par l’apport de l’enseignement du Maitre MOCHIZUKI.

En 1988, le NTJ retourne sous la tutelle de la FFKAMA au sein du KARATE JITSU et la Fédération Française de Tai-Jitsu (FFTJ), disparaitra par la suite.

On voit alors cohabiter deux formes de TAI-JITSU au sein de la FFKAMA. L’ORIGINEL et le NIHON.

La FFKAMA impose petit à petit des changements qui perturbent les dirigeants du TAI-JITSU :

  • Obligation de venir vers des techniques plus KARATE
  • Passage de grade avec une partie KARATE obligatoire
  • Compétitions
  • Sport de combat au détriment de l’Art Martial

Pour garder à notre discipline son essence et ses valeurs, D. Dubois décide de quitter la tutelle de la FFKAMA en 1999.

Au sein de la FFKAMA devenue FFKDA, de nouveau deux écoles cohabitent ; le Nihon Tai-Jitsu s’inspirant de formes « kempo » et des pratiques martiales MOCHIZUKI et une forme de Karaté-Jutsu qui abandonne les fondamentaux du Tai-Jitsu au profit d’une approche plus sport de combat.

D.Dubois crée alors une structure européenne de  TAI-JITSU (TJDE) et appelle son école TAI-JITSU DO.

Il rejoint  la FEKAMT en 2000.

Le choix du « terme DO » n’est pas anodin. Il rappelle que notre école se conforme à la  « voie »  dans tous les sens du terme :

  • La conception originelle
  • La voie du BUDO
  • Le Respect des valeurs créatrices du TAI-JITSU.

Le TAI-JITSU DO est aujourd’hui le style de TAI-JITSU qui tout en évoluant pour s’adapter à notre société, est resté le plus proche des critères et objectifs souhaités par ses fondateurs.

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